Posté le : 29 septembre 2013, 14:48.
Voilà, le TGS est fini depuis bien longtemps, et il est plus que grand temps de faire un bilan sur ce qui a été vu durant le salon.
Pour commencer, je tiens à préciser que je n'y étais qu'une journée, j'ai donc fait du mieux que j'ai pu pour répondre à vos attentes. De plus, les démos étaient courtes et il était difficile de jouer les prolongations. Pour finir, je ne suis pas familier de toutes les licences qui ont été demandées, j'ai donc abordé les jeux comme de nouvelles IP et non comme des suites la plupart du temps.
Démarrons donc ce récapitulatif par une mauvaise nouvelle : les jeux qui n'étaient pas présents sur le show floor. En voici la liste sans plus attendre :
- Final Fantasy XV
- Kingdom Hearts 3
- Metal Gear Solid 5, dont seule la vidéo de l'E3 a été montrée le jour où j’y étais
- The Evil Within, dont là encore seule une vidéo était présentée
- Akiba's Trip 2.
Le casque de réalité virtuelle de Sony, tout comme l'oculus Rift, était également aux abonnés absents.
Poursuivons avec une autre mauvaise nouvelle : les jeux que je n'ai pas eu le temps d'essayer. La liste est cette fois nettement plus courte, puisqu’elle se réduit à Drag-on Dragoon 3.
Voilà, maintenant que la douleur est passée, nous pouvons attaquer le vif du sujet.
J-Stars Victory VS
Tout d'abord, il faut préciser qu'il est très plaisant de voir un tel mélange des licences. Malheureusement, ce mélange est synonyme d'improbabilité forte de voir le titre arriver un jour chez nous.
La démo proposait de former une équipe parmi une petite dizaine de combattants, dont Naruto, Luffy, Ken le Survivant, Goku ou encore Ichigo. Le principe d'équipe est renforcé par certains combos effectués à plusieurs sur un même adversaire, le mettant alors KO un court instant. Ces KO durent d’ailleurs plutôt longtemps, cassant un peu le rythme du jeu.
Une seule arène a été montrée, et elle s'est avérée grande et partiellement destructible, avec la possibilité de monter sur des immeubles pour surprendre l'adversaire.
Le jeu est fluide en toute circonstance, mais cela se fait au détriment de la qualité graphique, plutôt faible. L'aliasing en particulier est bien présent.
Du côté du gameplay, il est assez difficile de se prononcer sur une session si courte, mais le jeu s'est montré fin et pas trop brouillon, même si le système de jeu reste relativement basique pour l'instant.
Shin Gundam Musō
La démo proposait de battre des milliers d'ennemis dans un environnement plutôt vide avec des graphismes moches et aliasés. Ça vous rappelle n'importe quel jeu Gundam ? C'est normal, il est dans la droite lignée de la série Dynasty Warriors.
Bon, j'arrête le troll pour parler du jeu. Au final donc, on se retrouve forcément face à un titre très répétitif, mais le genre veut ça. L'écran est également très chargé, mais là encore c'est inhérent au genre.
Au final, c'est assez difficile de se prononcer sur un niveau dans lequel il fallait affronter trois boss assistés de leurs sbires, surtout sur un jeu tel que Gundam. Le tout semble proche de ce que l'on voit habituellement, sans proposer d'originalité ou de renouveau. A voir si le jeu final révélera quelques surprises sur le long terme.
Lightning Returns : Final Fantasy XIII
La démo offrait une partie très ouverte du jeu, dans laquelle on pouvait se promener dans un village afin de faire du commerce ou de lancer des quêtes, mais également sortir dans la campagne pour découvrir un paysage assez varié et offrant quelque panoramas de toute beauté. Le jeu dans son ensemble est d’ailleurs beau, et les environnements vastes. Le monde est vivant : des gens se promènent, Lightning parle, seule ou à ses compagnons, lors des missions. Bref, la vie est animée et l'impression d'être dans un jeu vidéo amoindrie.
Concernant les missions, il est possible de trouver des PNJ permettant d'avancer l'heure dans le jeu. Étant donné que l'histoire repose sur le temps, puisque Lightning a treize jours pour sauver le monde et que certaines quêtes ne sont accessibles qu'à des heures données, cela peut s'avérer très pratique, mais également dangereux puisqu'il sera possible de ne pas réussir sa mission au bout des treize jours. A vous de voir donc si vous voulez optimiser votre temps ou commencer une quête le plus rapidement possible.
Pour le gameplay, les choses se corsent puisque tout était en japonais, y compris l'hôtesse présente pour expliquer, ce qui pour un RPG dont la démo dure dix minutes complique les choses. Tout juste ai-je donc eu le temps de constater que l'on avait trois apparences pour l'héroïne, permettant de modifier son look mais aussi et surtout ses compétences. Une simple pression de touche permet de passer d'une apparence à l'autre. Les combats semblaient assez longs, mais je n'ai pas su à quel moment du jeu la démo se déroulait. A voir si ce dernier point ne pénalisera pas le jeu sur la durée.
Dragon Ball Z : Battle of Z
Dans la démo qu’il m’a été donnée d’essayer, une seule grande arène était jouable, et les combats se faisaient en équipe contre équipe, bien que l’on incarnait un seul personnage de son choix.
Le gameplay était nerveux et rapide sans être brouillon pour autant. Il ne s’est pas avéré compliqué à prendre en main. Espérons tout de même qu’il cache quelques atouts en réserve car, en l’état, le tout semble limite simpliste et possiblement lassant car répétitif. Le lock de l’adversaire pour sa part est quelque peu capricieux et gêne par moments le bon déroulement du combat.
Enfin, niveau graphismes, le cell-shading employé est de qualité et le jeu est beau dans son ensemble. Cependant, il est dommage que l’on ne puisse détruire partiellement le décor, tout du moins dans la seule arène montrée.
Saint Seiya : Brave Soldiers
La série Saint Seiya n’a jamais été vraiment vernie concernant ses adaptations vidéoludiques. Malheureusement, ce Brave Soldiers ne changera probablement pas la donne.
Pour commencer, le jeu n’est pas vraiment beau, les arènes sont plutôt grandes mais vides, d’objets destructibles comme d’animation. Enfin, disons plutôt que l’arène présentée l’était, mais le jeu en proposera 36 dans lesquelles pourront s’affronter 59 personnages. Peut-être que certaines arènes seront donc plus animées.
Lorsque l’on prend le jeu en main, la première impression est qu’il est plutôt mou. On ne sent pas de nervosité, de rapidité comme dans DBZ essayé auparavant. Lorsque l’on poursuit le combat, cette impression s’atténue un peu mais, en échange, on se retrouve avec un jeu où l’on passe son temps à courir après l’adversaire pour tenter de le frapper. Certes, il y a des attaques à distance permettant de le neutraliser un instant, mais il est frustrant de devoir l’utiliser à longueur de temps. Cette attaque est d’ailleurs trop simple à effectuer, nous poussant sans cesse à la facilité sans vraiment entrer dans le combat au corps à corps. Enfin, lorsque le combat se termine, un seul finish est montré, combat après combat. Espérons que cette répétition ne reflète pas l’ensemble du jeu.
Deep Down
Je n’ai cette fois pas eu la possibilité de jouer à Deep Down, l’un des plus gros jeux du salon. J’ai uniquement pu regarder quelqu’un faire une partie.
La première impression que l’on a est celle que vous avez probablement déjà eu : le jeu est très semblable à Dark Souls, autant dans son ambiance (graphismes, environnements) que dans son gameplay où l’on sent le poids du personnage.
Le deuxième impression qui vient est que le jeu est beau, vraiment beau. Aucun aliasing n’a été constaté, ce qui pour une console Sony est un exploit (et je dis ça en connaissance de cause, je les ai toutes). Les effets de particules et de lumière sont pour leur part sublimes.
L’IA a montré quelques faiblesses par moments, mais rien de bien grave, tout devrait être corrigé avant la sortie du jeu. La difficulté pour sa part semble moins relevée que Dark Souls, mais ce point sera à approfondir sur une session plus longue.
La caméra est bien gérée et offre quelques effets sympathiques. Par exemple, elle se rapproche lorsqu’un combat s’enclenche, ou elle se met à trembler quand notre personnage est en déséquilibre suite à un coup.
Au final, le jeu laisse une bonne impression et donne envie d’en voir plus. Alors oui, il ressemble à Dark Souls, mais est-ce vraiment une mauvaise chose ?
Dark Souls 2
Après Deep Down, passons à la suite de Dark Souls, que là aussi je n’ai pu que voir un bref instant, faute d’essayer.
Le jeu semble plus rapide dans les déplacements que le précédent, mais peut-être était-ce dû à l’armure portée par le personnage. Les combats sont en revanche toujours lourds et il faudra porter une attention toute particulière aux coups que l’on donne sous peine de punition immédiate, car encore une fois la difficulté sera au rendez-vous.
Après une mort, la partie précédente du joueur se déroule en transparence, parallèlement à l’évolution du joueur dans sa nouvelle tentative. Cette feature permettra sans doute à certains d’éviter de retomber dans les mêmes pièges.
Dark Souls 2 est beau, comme le 1, mais pas plus. Nous attendrons donc le changement de génération pour le saut technologique.
En dehors des jeux que vous m’aviez demandés d’essayer, j’ai pu mettre la main (ou les yeux) sur d’autres titres, que voici.
Forza Motorsport 5
La simulation automobile exclusive à Microsoft était présente sur le salon, pour tenter de conquérir le coeur des japonais, ce qui est sans doute peine perdue. Elle permettait de s’essayer à cinq voitures de styles bien différents les uns des autres sur un circuit. Il n’était cela dit possible de faire que deux tours ; difficile donc de se faire un bon avis sur une session si courte.
Personne n’en doutait, mais commençons par dire que le jeu est beau, si ce n’est très beau. Cela dit, on pouvait voir un peu d’aliasing sur l’environnement, ce qui surprend quand on connait la puissance de l’anti-aliasing de la Xbox 360. Espérons que ceci sera corrigé pour la version finale du titre. Les effets de lumière sont en revanche saisissants, et plus je vois des jeux next gen, plus je me dis que les développeurs vont accès leurs efforts sur la lumière et les particules.
En terme de gameplay, on se retrouve avec ni plus ni moins qu’un Forza entre les mains, il est donc exigeant sans être totalement accès simulation non plus. C’est agréable à jouer mais on aurait aimé un peu plus d’innovations, comme sait si bien le faire Polyphony Digital avec sa série Gran Turismo (oui, le troll était facile, désolé).
Killzone : Shadow Fall
Le FPS made in Sony était jouable pour la première fois au TGS.
Nous avions déjà constaté à l’IDEF que le jeu était très beau et détaillé (j’ai l’impression de dire ça pour tous les jeux PS4 et Xbox One, il faudra que j’en vois un moche à l’occasion pour changer), eh bien il l’est toujours autant une fois la manette en main. Là encore, les effets de particules, de flammes et de lumière en mettent plein la vue. La végétation était également très bien rendue, la démo présentant un niveau solo qui se passait dans la jungle. On regrettera tout de même le côté couloir du titre, alors que la mode actuelle semble aller vers le monde ouvert. Enfin, l’ambiance sonore est excellente, on a réellement l’impression d’être au coeur de l’action.
L’IA en revanche a montré quelques faiblesses, passant ainsi juste à côté de moi alors que j’étais repéré sans même me lancer un regard. Le développement étant loin d’être terminé, nous attendrons de voir si cela sera toujours le cas à sa sortie.
Du côté du gameplay, il s’agit d’un FPS classique à prendre en main. L’originalité vient du pavé tactile de la DualShock 4 qui permet de changer de capacité en glissant son doigt vers une direction (haut, bas, gauche, droite). Il est donc possible d’activer un drône pour se débarrasser d’ennemis à distance, de s’équiper d’un bouclier, d’utiliser une tyrolienne (celle-ci ne peut être placée qu’aux endroits prévus à cet effet) ou enfin de déclencher la foudre à un endroit précis (de préférence sur un ennemi). Cette dernière possibilité nuit peut-être un peu à l’immersion par son manque de réalisme, mais elle se montre efficace malgré tout.
F1 2013
Bien que le jeu sorte chez nous dans quelques jours, voici un petit aperçu de la simulation de formule 1 de Codemasters.
N’ayant pas joué à l’opus 2012, je vais le comparer au 2011. Déjà, la voiture part facilement en dérapage, et le jeu se montre donc assez difficile à prendre en main au début, ce qui est une bonne chose pour une simulation, avouons-le. Ensuite, au niveau des nouveautés de contenu, la principale est la présence des modes 1980 et 1990, qui proposent un filtre graphique pour se plonger dans l’ambiance télévisuelle de l’époque (admettons…), ainsi que les pilotes, voitures et circuits de ces années. Les règles en revanche sont celles de la saison actuelle, ce qui est fort dommageable. Je n’ai pas pu tester ces modes de jeu, je ne m’attarderai donc pas sur leur gameplay.
Rain
Rain est le genre de petits jeux au potentiel énorme qui ne demandent qu’à être connus du public. Voilà donc pourquoi, bien que je n’ai pas pu y jouer et que je me suis donc contenté de regarder la partie d’un autre, je tenais à vous en parler.
Le jeu est avant tout beau, et possède surtout une atmosphère particulière qui donne de suite envie d’en voir davantage. Le générique est de plus intégré directement au jeu, ce qui ne nuit absolument pas à l’immersion et tend au contraire à la renforcer. On comprend ainsi dès le début que le but des développeurs est de plonger entièrement le joueur dans le jeu.
Toutefois, il faut bien reconnaitre qu’il est perturbant de ne plus voir son personnage lorsqu’il ne pleut pas, notamment quand il faut le déplacer, puisqu’il faut le faire à tâtons. Certains joueurs seront probablement frustrés lors de ces déplacements, même si l’on ne sait pas encore s’ils seront nombreux.
Cette courte session dévoilant le début du jeu m’a donné envie d’en voir plus, même si je reste dubitatif quant à certains phases de jeux pouvant s’avérer compliquées et énervantes si elles apparaissent trop souvent.
Assassin’s Creed IV : Black Flag
Terminons par le prochain opus de la série Assassin’s Creed, qui passera pour la première fois à la next gen.
Il faut avant tout admettre que le jeu, bien que beau, n’est pas exceptionnel et que l’on voit immédiatement que le même moteur de jeu a été utilisé que pour le troisième épisode. La démo se déroulait sur Playstation 4, c’était donc fluide et fin, mais on a vu mieux sur la console. Les effets de lumière et de particules pour leur part étaient soignés.
La séquence montrée, à laquelle je n’ai pas pu jouer, proposait au joueur des combats de nuit dans un fort en feu, dont le but final était de tuer le capitaine. On avait donc affaire à de l’action pure où l’infiltration n’était pas au rendez-vous. Ces combats se sont révélés proches de ceux d’Assassin’s Creed 3, même si le joueur a désormais la possibilité d’être équipé d’une épée dans chaque main, cela étant surtout esthétique puisque la seconde lame n’est utilisée que lors d’un assassinat.
L’ambiance des pirates ne s’est pas fait ressentir dans cette démo, et on avait vraiment l’impression d’être dans une version améliorée de l’épisode précédent. Espérons que la richesse de son monde ouvert saura nous conquérir lors de la sortie du titre, car en l’état la démo n’était pas vraiment convaincante.
Pour conclure cet article, je reviens quelques instants sur mon ressenti vis-à-vis de la Xbox One, que nous n’avions pas pu essayer lors de l’IDEF ou de la gamescom (principalement car nous n’étions pas présents pour couvrir ce dernier salon).
Visuellement, la console est élégante et sobre. Microsoft voulait un appareil qui puisse s’intégrer dans le salon, le pari est réussi. Elle est en revanche un peu moins originale que la Playstation 4 et n’attirera ainsi pas le regard des invités. Elle est plus petite que ce que je pensais, même si elle reste assez imposante.
La manette quant à elle est très agréable à prendre en main. La matière est douce et tient bien en main, les sessions de jeu étaient courtes mais on sent qu’elle a été pensée pour être tenue pendant des heures. Les gachettes vibrantes donnent une impression amusante et surprenante, même si je m’attendais à être bien plus immergé grâce à elles.
N’ayant pas pu tester Kinect, je ne me prononcerai pas dessus, mis à part qu’il a l’air bien plus prometteur que celui de la Xbox 360.
Enfin, niveau graphismes, le même constat est à faire que pour la Playstation 4 : les jeux sont plus beaux que pour la génération actuelle, mais le bond spectaculaire n’est pas là, même si les effets (lumière, flammes, particules, etc.) sont nettement plus soignés qu’auparavant.