J'ai également vu cette nouvelle de Panini. La conscience de l'importance du soutien des éditeurs ne fait qu'émerger à l'heure où l'on a enfin des offres accessibles pour pouvoir voir de nombreux titres de la Japanimation dans les meilleures conditions. Mais le piratage reste encore très (bien trop) important.
Je pense que le KickStarter du projet
Under The Dog est un très bon exemple : ne s'y connaissant pas en traduction étrangère, l'équipe du projet avait choisi de passer par des équipes de fansub. Franchement moyen pour des pros. Bon, ça a pas mal râlé et il y a eu quelques menaces de retrait de dons si jamais le projet allait soutenir les équipes de fansub (qui, on le rappelle, est illégal et déplacé à l'époque où l'on a accès à beaucoup de titres à un jour de la diffusion Japon ou une semaine ou plus plus tard selon les offres) et ils ont finalement été approchés par les équipes de Crunchyroll et de je ne sais plus qui pour traduire en plusieurs langues étrangères (dont le français
), éveillant l'équipe de prod sur le fait que le fansub, c'est avant tout du piratage et de la violation de droits (et que ce n'est plus toléré puisqu'on a pas mal d'offres
). Bref, cette petite anecdote montre bien que le marché reste encore très fragile et qu'il est difficile d'aller à la chasse aux titres fragiles. (vous pouvez remonter l'histoire dans les updates du KickStarter)
Je pense aussi à cet éditeur (je ne sais plus lequel) qui s'est vu retiré une licence (je ne sais plus laquelle) parce qu'elle ne rapportait pas assez en France.
Il y a aussi Ototo qui a connu un énorme (son plus gros) succès avec
Spice & Wolf et qui, de fait, ne s'est pas tellement aventuré en proposant le titre Magdala, créé par Isuna Hasekura, l'auteur du Light Novel de S&W. La pub était presque toute faite, vous ne pensez pas ?
Bref, autant d'exemples qui montrent que le marché reste encore instable et qu'il faut que les éditeurs se montrent méfiants et qu'il vaut mieux rester sur des marchés confortables pour le moment. On ira se pencher sur des titres plus exceptionnels (pas en matière de qualité mais d'originalité) peut-être plus tard.
PS : Les études de marchés ne passent pas par les sites communautaires mais par les instigateurs en personne (c'est qui les instigateurs en personne ? (
référence)), à savoir les éditeurs eux-mêmes. Après, les sondages ne sont pas forcément parlants car, souvent, la majorité de ceux qui votent ne sont pas nécessairement des acheteurs (ils ne sont donc pas forcément fiables).